C’est le moment des négociations salariales dans votre entreprise ?
Vous faites partie plutôt de ceux ou celles qui ne sont pas à l’aise avec cet exercice ?
Vous estimez que vous faites du bon boulot, mais pour autant n’osez pas demander une reconnaissance financière de votre engagement et de vos réussites. Ou à l’inverse, l’année n’était pas excellente et vous vous dites que vous n’aurez rien à négocier. Ou encore votre N+1 vous indique qu’il/elle ne peut vous augmenter sans créer des problèmes au sein de l’équipe.
Comme vous j’ai connu toutes ces situations. Et puis en changeant de secteur d’activité, j’ai compris.
Dans cet article, je vous propose de partager avec vous, les 3 principes qui guident désormais mes négociations salariales.
Et une illustration de leur application concrète avec un exemple d’entretien-conseil que j’ai eu avec une amie avant sa négociation salariale.
1 – Les 3 principes de base de la négociation salariale réussie.
2 – Illustration des 3 principes de négociation
Et maintenant, passons à l’exemple pratique. Il s’agit d’un entretien-conseil que j’ai réalisé auprès d’une amie que j’appellerai Camille.
C’est une jeune femme proche de la 30aine, dynamique et ambitieuse. Elle travaille dans le secteur social (pas le plus généreux au niveau des rémunérations 🙄). Nous nous voyons la veille de son entretien de négociation salariale avec la RRH.
Camille me dit qu’après 2 ans d’ancienneté, elle veut une augmentation de salaire. Mais sa N+1 est réticente à accéder à sa demande. En effet, si la N+1 accepte, ceci risquera de créer une iniquité auprès des autres collègues de Camille au même poste qu’elle. Et augmenter tout le monde n’est pas envisageable pour l’entreprise.
Pourtant Camille estime bien faire son travail et souhaite s’investir davantage dans l’entreprise. Le refus de l’augmentation de salaire risque de la démobiliser, d’où sa demande d’un entretien avec la RRH.
👉 Souvent en tant salarié-e nous examinons la situation depuis notre point de vue et restons bloqué sur la rémunération. Mais, élargissons notre vision et mettons à la place de l’entreprise en prenant en compte ses problématiques :
– Comment éviter l’iniquité salariale ?
– Comment trouver l’argent pour payer l’augmentation de salaire ?
Pour sortir de l’impasse concernant l’objection sur l’iniquité salariale, j’ai demandé à Camille :
– pourquoi l’entreprise devrait l’augmenter, elle ? Qu’est-ce qui fait la différence entre elle et ses collègues ?
Elle est investie et ambitieuse.
– Très bien. Y a-t-il dans l’entreprise des opportunités qui lui permettront d’exprimer ce potentiel ?
Oui, un poste intéressant et à temps partiel va s’ouvrir prochainement.
✅ Elle pourrait donc s’y positionner et créer ainsi une différenciation visible d’avec ses collègues permettant de justifier son augmentation de salaire.
Ça c’était le plan A : Camille obtient ce poste et son augmentation.
Nous avons également envisagé le plan B : Camille ne pourrait pas accéder au poste à temps partiel ni à l’augmentation cette année.
👉 Une négociation salariale où le/la salarié-e n’obtient rien est très frustrante et a un fort risque de le désengagé. Le désengagement est dommageable aussi bien pour l’entreprise que pour le / la salarié-e.
Pour éviter cette situation, nous avons discuté avec Camille de ce qui lui permettrait d’accroître sa valeur au sein de l’entreprise.
Elle a identifié une formation sur 3 jours et peu onéreuse qu’elle pourrait soumettre à l’entreprise. Les compétences issues de cette formation permettraient à Camille d’enrichir l’offre de prestation de l’entreprise et donc générer de la valeur pour les 2 parties.
Qu’est-ce que Camille a finalement obtenu ?
Tout !
Un accord pour la formation, l’évolution de ses missions et une augmentation dans 6 mois. 😁
3 – Maintenant, c’est à vous !
J’espère que cet article à éclairer votre approche de la négociation salariale. Et vous donne l’élan pour essayer.
Check list avant d’y aller :
1/ J’ai fais le point sur ce que j’apporte ou apporterai à l’entreprise ou à mon / ma N+1.
2/ Sur mes objectifs d’évolution et les moyens d’y parvenir.
3/ Je liste les différentes objections et prépare mes réponses.
PS : Si vous sentez que dans votre secteur ou dans votre entreprise la progression est trop complexe. Faites comme les autres talents, changez ! Nous pouvons faire un bilan de compétences ensemble, si vous en ressentez le besoin.
Bonne négociation à vous !
Et n’oubliez pas : « qui ne demande rien, n’a rien… » alors lancez-vous ! 🗣